Le Grand mythe

Le Grand mythe


Comment les industriels nous ont appris à détester l'Etat et à vénérer le libre marché


Erik M. Conway
Naomi Oreskes


Date de parution : 31/01/2024
ISBN : 979-10-209-2464-3
704 pages

29.90 €


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C’est l’histoire vraie d’une idée fausse, celle de la construction d’un mythe à deux têtes : le méchant gouvernement et un marché pétri de bonnes intentions.


C’est l’histoire vraie d’une idée fausse, celle de la construction d’un mythe à deux têtes : le méchant gouvernement et un marché pétri de bonnes intentions. Ce mythe a été affiné, propagé et martelé durant une centaine d’années, au point de passer aujourd’hui pour une évidence dont l’emprise menace les démocraties. Dans cette enquête passionnante qui mêle la petite et la grande histoire, les auteurs racontent comment l’idéologie de la « magie du marché » est née aux États-Unis, avant de se diffuser au monde entier. Les réponses qu’apporte leur récit nous rappellent, s’il fallait encore en faire la démonstration, que la « main invisible » ne sert que les intérêts des puissants.

Nul n’a fait davantage que Ronald Reagan pour ancrer ce mythe dans les esprits, mais le terrain avait été soigneusement préparé pendant des décennies par les industriels américains et leurs alliés. Sans relâche, ils ont combattu les réglementations visant à limiter le travail des enfants, à assurer les travailleurs contre les accidents, à venir en aide aux plus démunis ou encore à lutter contre les monopoles. Ils se sont surtout employés à imprégner la société de leurs idéaux libertariens en réécrivant les manuels scolaires et en influençant la culture populaire, sans jamais cesser d’agiter le spectre du communisme.

L’encadrement des marchés est une condition nécessaire pour qu’ils puissent profiter à tous. En effet, alors qu’ils contribuent largement aux crises multiples que le monde affronte, ils se révèlent incapables de les résorber. Il est donc plus urgent que jamais de contrer cette adhésion béate à un Marché perçu comme le remède miracle aux maux de l’humanité.